La crise sanitaire que nous traversons a considérablement renforcé nos usages du numérique et fait émerger à juste titre la question de l’empreinte environnementale du numérique.
Début 2021, le Gouvernement français a présenté sa feuille de route « Numérique et Environnement » pour promouvoir un numérique plus sobre. Plus récemment, l’Assemblée nationale a adopté en première lecture le projet de loi Climat qui cible au premier plan la facture énergétique et pointe notamment la responsabilité du secteur numérique.
Nos usages vont continuer à évoluer vers plus de numérique, que l’on soit un utilisateur averti ou plus distancié. Les conséquences de cette tendance méritent d’être observées de plus près. Alors que le think tank The Shift Project relève +35% de croissance annuelle du trafic des centres de données, la DGE a mesuré une augmentation de 10% à 15% sur 3 ans de leur consommation énergétique en France entre 2015 et 2018. La consommation augmenterait donc environ 10 fois moins vite que l’usage. Si le numérique est indéniablement émetteur d’énergie et qu’il est légitime de s’en inquiéter, il faut relever que l’efficacité énergétique a pour autant progressé.
Ne condamnons pas le progrès technique. Au contraire, les technologies à la base du numérique sont partie prenante de la solution en permettant de rendre nos usages moins polluants. C’est une approche « systémique » qu’il nous faut adopter en agissant à la source et en réduisant significativement l’empreinte environnementale de nos applications, nos réseaux et des équipements qui les supportent.
Face à ce défi, le numérique est, grâce à ce qu’il permet de déployer en matière de logiciel et d’électronique, pleinement partie prenante de la solution.
La France se distingue par la qualité de sa recherche, le nombre de brevets déposés chaque année et l’innovation de ces laboratoires et centres de recherche. Les « game changers » porteurs de solutions systémiques capables d’accompagner la transition environnementale de l’industrie, dans des secteurs variés, existent ! Depuis plus de trente ans, @INNOVACOM travaille pour les identifier, les faire grandir et en faire de vraies solutions pour la transition écologique de nos industries. C’est en concentrant nos efforts sur ces « macro solutions » que nous aurons des résultats concrets et probants. Prenons quatre exemples.
Dans la micro-électronique, les micro batteries développés par @ITEN sont dotées d’une densité énergétique inégalée, d’une durée de vie allongée et de procédés de recyclage grandement améliorés. ITEN répond aux besoins long terme de l’industrie électronique en termes de miniaturisation et d’écoconception. Elle révolutionne dès aujourd’hui le stockage de l’énergie au niveau des composants.
De la même façon, la société @ANTAIOS développe une mémoire électromagnétique qui présente des facultés d’endurance, de rapidité et de très faible consommation d’énergie en nette rupture avec l’existant. Sa technologie s’attaque directement aux pertes énergivores de la petite électronique, que ce soit dans un smartphone, un automate industriel ou un serveur cloud.
@EXAGAN, en domestiquant l’utilisation d’un matériau révolutionnaire, le Nitrure de Gallium (GaN), au sein des composants d’électronique de puissance, permet une réduction de moitié des émissions de chaleur et minimise ainsi de façon très significative la dissipation d’énergie dans les systèmes d’alimentation électrique que l’on peut trouver dans un véhicule hybride, un vélo électrique, un moteur de train d’atterrissage ou un chargeur de laptop par exemple.
Dans la transmission massive de données, comme c’est notamment le cas dans le domaine des centres de données et des applications 5G, la startup Scintil Photonics @SCINTIL a mis au point des transmetteurs optiques à très haut débit à base de plusieurs lasers capables de résoudre le défi des centres de données à savoir l’augmentation exponentielle du trafic à un coût et une consommation énergétique contrôlés.
Les innovations techniques, qui reposent sur les progrès de la science, sur notre capacité collective à les promouvoir auprès des industriels et des usagers et qui permettent de développer des outils numériques plus vertueux, sont des éléments de réponse concrets à nos enjeux énergétiques.
N’opposons pas numérique et environnement ! C’est en tirant le meilleur parti de nos technologies que nous résoudrons efficacement la question environnementale posée par le numérique.