par Vincent Deltrieu
Dans un monde ouvert et compétitif où la maîtrise de la technologie fera les champions de demain, l’innovation est essentielle pour garantir la compétitivité de nos industries et protéger notre souveraineté. Cette question et celle de son financement sont un sujet clé comme le souligne à juste titre l’annonce du plan France Relance par le Premier Ministre.
Dès les années 1970 aux Etats-Unis, les géants de la tech comme Cisco et Intel ont très rapidement compris l’intérêt de développer un écosystème entrepreneurial proche afin d’innover plus rapidement que leurs concurrents. De là est né le VC, capable d’identifier les game changers et de les faire grandir. Progressivement, les univers se sont décloisonnés : l’open innovation s’est concrétisée et les collaborations entre grandes entreprises, centres de recherche et start-up se sont multipliées.
Ces collaborations jouent un rôle clé dans le développement de nos startups. D’un côté, elles permettent aux industriels de répondre au défi permanent de l’innovation. De l’autre, elles permettent aux « chercheurs-entrepreneurs » de mettre sur le marché les technologies qu’ils ont imaginées.
Pour faire émerger ces collaborations, le VC occupe une fonction essentielle, accompagner les « chercheurs-entrepreneurs », supporter les risques aux stades les plus précoces et poser les premiers jalons industriels
INNOVACOM accompagne depuis 32 ans l’émergence de leaders numériques et technologiques en nouant des collaborations avec des investisseurs industriels. L’actualité du plan France Relance nous donne l’opportunité d’illustrer cette facette essentielle de notre ADN par trois opérations réalisées, en dépit du contexte incertain, avant l’été et l’occasion de remercier à nouveau nos entrepreneurs et partenaires qui partagent avec nous ces histoires.
ARYBALLE TECHNOLOGIES, spécialiste de l’olfaction numérique, a accueilli Samsung et le Groupe SEB à son capital, l’aboutissement d’une collaboration fructueuse entre startups, structures de recherche et industriels de premier plan visant à digitaliser les odeurs !
La cession en Avril de cette année d’EXAGAN, développeur de matériaux semi-conducteurs pour la transition énergétique, à STMicroelectronics, six ans après sa création, a également apporté la preuve que les révolutions technologiques peuvent, avec accompagnement et compétences appropriés, se dérouler sur des cycles d’investissement courts.
Enfin, le dernier né de nos fonds technocom3 est récemment entré, aux côtés d’investisseurs industriels corporate de premier plan, au capital d’une start-up, spin off du CNRS, au sujet de laquelle nous communiquerons prochainement.
Cette séquence témoigne de la pertinence de l’approche collaborative avec le monde industriel , académique et financier
Elle nous livre aussi des clés pour de futurs tandems entrepreneurs/VC sur lesquels nous travaillons.
Pour dynamiser la réindustrialisation et donner corps à la notion de souveraineté technologique, nos industries ont besoin des trésors technologiques que les laboratoires de pointe savent créer. Permettre à ces technologies d’exister dans l’économie réelle, les transformer en « moteurs de l’innovation » est notre contribution.