L’idée géniale de Wingly est de transposer le modèle du covoiturage à l’univers de l’avion privé. Objectif annoncé : faire vivre à des millions de passagers une expérience unique de vol.
Tout commence par la rencontre de trois férus d’aviation et d’entrepreneuriat, qui chacun avaient eu l’idée du coavionnage avant même de se connaître : Emeric de Waziers, Bertrand Joab-Cornu et Lars Klein. Leur concept part d’un triple constat. Alors que chaque année 10 millions de sièges restent vides dans les avions légers, que l’aviation reste une passion onéreuse pour les pilotes, et que les vols privés restent considérés à tort comme réservée à une élite, ils démocratisent l’aviation privée au travers de l’économie collaborative, grâce à une plateforme de réservation dédiée.
Bertrand Joab-Cornu, Emeric de Waziers et Lars Klein ont d’abord travaillé sur leur projet au sein de l’incubateur public toulousain Agoranov. Bertrand est ingénieur aéronautique Supaéro et termine alors son master à l’école Polytechnique en innovation technologique et entrepreneuriat. C’est au sein de cette formation qu’il rencontre Emeric de Waziers, Polytechnicien et pilote de formation. Ensemble, ils s’associent à Lars Klein, web développeur berlinois.
L’aventure Wingly a néanmoins eu un décollage compliqué. En juillet 2015, à peine la start-up avait-elle déposé ses statuts que la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) lui coupait les ailes en lui imposant des règles intenables : deux cents heures de vol minimum requises pour le pilote et des vols de trente minutes maximum. Résultat, les voilà forcés à se lancer d’abord en Allemagne puis au Royaume-Uni. En juin 2017, une décision du Conseil d’Etat français lève toutes les restrictions en s’alignant sur les directives européennes et permet aux trois jeunes cofondateurs de prendre enfin leur envol.
En France, la start-up propose pour le moment essentiellement des survols de régions touristiques comme les Châteaux de la Loire et des allers-retours sur la journée. Un Paris-Deauville-Paris coûte ainsi 115 euros par personne. La plateforme se rémunère grâce à une commission de cinq euros et 15 % du prix du trajet. En tant que tiers de confiance, elle vérifie la validité de tous les documents (permis, certificats médicaux…) et l’expérience de chaque pilote. 10 000 vols ont déjà été effectués dans 3 000 villes. La plateforme compte déjà 15 000 pilotes référencés et plus de 300 000 membres.
Déjà 16 000 personnes ont utilisé son service en France, sans compter tous les utilisateurs européens, permettant à cette jeune pousse d’une vingtaine de salariés d’atteindre un chiffre d’affaires de 250 000 euros en 2018. Un horizon lumineux qui a permis à la jeune pousse de boucler une levée de fonds de 2 millions d’euros. Wingly veut clairement devenir la plateforme numéro 1 du coavionnage en Europe et se positionne déjà comme un acteur d’avenir du transport de passagers.
Source de cet article :
Rédaction (E.S.)
Forte de 300.000 membres et 17.500 pilotes, Wingly est la plus grande communauté de coavionnage au monde. Ses pilotes ont partagé plus de 10.000 vols et desservent 3.000 villes en Europe.
Alors que chaque année 10 millions de sièges restent vides dans les avions légers, alors qu’il s’agit d’une passion onéreuse pour les pilotes, alors que l’aviation privée est à tort considérée comme réservée à une élite, alors que le monde est à la recherche de nouvelles façons de voyager, plus souples, plus durables, Wingly permet de démocratiser un moyen de transport de façon collaborative et avec une expérience passager unique.
Wingly met en relation au travers d’une plateforme numérique des pilotes qui réalisent des vols en disposant de places libres dans leurs avions avec des passagers qui cherchent un moyen efficace et agréable de réaliser le même trajet.